LE JARDIN DE MEMOIRE : Nathalie Batisse, jardinière ethnobotaniste

Les poirières de la vallée de l'Ance

Ces montagnards et leurs poirières m'épatent ! A près de 1000 m d'altitude, certains se paient le luxe de récoltes de fruits miraculeuses. Techniciens hors pair en matière de palissage, les habitants animent les façades de pierre de la vallée de l'Ance.
C'est qu'ils les aiment leurs poirières : on les dit "prudentes" quand elles attendent que les grosses gelées soient finies pour fleurir, une dame déplorait même que sa grosse poirière soit "décédée" il y a deux ans, on sait souvent quand et par qui elles ont été plantées, on monte la garde au levée du jour pour leur "laver la gelée" au printemps.

La balade des poirières
La balade des poirières : Au cours de cette promenade, nous nous sommes attachés à favoriser une transmission aussi directe que possible entre habitants. Ici, monsieur Breuil, dynamique octogénaire explique comment il taille et palisse sa poirière.

La balade des poirières
La balade des poirières : Monsieur CUSSONNET, un réel passionné des poirières, fait une démonstration sur sa poirière de 70 ans. Elle donne des poires à couteau d'une livre. Nous comptons sur l'expertise des associations locales de défense du patrimoine fruitier, pour déterminer sa variété. Un merci particulier à Christophe Gathier.

Ma première poirière
Ma première poirière : Au printemps, je vais faire ma première balade en vallée de l'Ance, le "nez au vent", pour ressentir un peu cette vallée de montagne, où il m'était arrivé de passer sans vraiment m'arrêter.

A Eglisolles, je tombe par hasard sur cet arbre que seule une bande de bois derrière un tronc mort relie à son peu de terre nourricière.  En m'approchant je m'apercois que la vieille poirière a un feuillage éclatant de santé et de beaux bouquets de petites poires  bien formées. M'approchant encore, je vois qu'elle est impeccablement taillée : quelqu'un s'occupe très régulièrement d'elle.

Le bâtiment est en ruine, mais la poirière est taillée !  Je commence à aimer ces montagnards, leurs poirières et leur vallée. 

Notre mascotte en gros plan
Notre mascotte en gros plan : Il y a plus de bois mort que de vivant, mais des liens l'aident à rester debout.





C'est lui qui bosse !
C'est lui qui bosse ! : Au fond à gauche, on aperçoit François Philibert, stagiaire à la communauté de communes de la vallée de l'Ance. C'est lui qui va rencontrer les propriétaires de poirières : avec sa très bonne connaissance des hommes et du terrain, il se révèle précieux dans  cette aventure de valorisation des poirières.